(Une partie du texte concernant les oeuvres d’Achille, reprise dans le catalogue de l’exposition, au Musée ‘Het Catarina Gasthuis’ à Gouda au mois de Mai 1989.)
« …c’est surtout l’atmosphère toute spéciale qu’il sait évoquer dans chacun de ses oeuvres, une atmosphère qu’il sait créer d’une manière extrêmement subtile avec l’utili¬sation de couches transpa¬rentes et des couleurs diffuses¬.
Aussi bien les aquarelles comme les sérigraphies qui en découlent respirent du repos, de l’équilibre et de l’har¬monie.
Dans le loin¬tain inatteignable on pressent quelque chose de la mystique orienta¬le. L’artiste se limite intention¬nelle¬ment à designer seule¬ment. Uniquement l’at¬mosphère (orien¬tale) doit être transmise. Achille réussit à réali¬ser cela, avec sa parfaite maîtrise de la technique de séri¬graphie et de l’aquarelle, d’une façon tout à fait supé¬rieu¬re… »
«
A. Wiegel, La Haye 1989.
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(Une partie d’un article, écrit à l’occasion d’une exposition à Gand, Belgique en 1992.)
« …Achille peint des peintures (à l’huile/tem¬péra à l’oeuf sur toile) et il fait des aquarelles et des églo¬misées, des goua¬ches, des sérigraphies, des lithographies et des eau-forte.
A Gand on peut voir ses aquarelles. Les formats sont remarqua¬bles; des feuilles de papier chiffon qui me¬surent 84 x 132 cm. ne sont pas une exemption.
A cause du travail direct il y a un certain risque de travail¬ler sur des formats d’une telle dimension. Achille ne fait pas de dessin de base car celui-ci reste-rait visible sous la peinture transparen¬te. Et comme le pig¬ment est absorbé direc¬tement par le papier, il ne peut pas éclaircir une partie devenue trop foncée. Les formes et les lignes doivent donc être effectuées avec une grande précision.
Il y a quelque chose dans le travail d’Achille qui nous rap¬pelle très fortement les paysages asiatiques et nous font penser à la philosophie orienta¬le. On a l’im¬pression de regar¬der avec l’artiste quand il nous dessine un grand soleil ardent qui descend lentement derrière le sommet d’une monta-gne. Ou nous voyons comment la lune, avec ses rayons tendre, caresse un paysage érodé.
Et comme dans la philosophie mystique orientale, l’harmo¬nie et l’équilibre forment le point central dans ses oeu¬vres.
Sa fascination pour les astres célestes et leur effet d’ombre et de lumière se manifestent dans la mani¬pulation de la pein¬ture. Il place plusieurs couches transparentes d’aquarelle l’une sur l’autre.
Ces couches stratifiées brisent la lumière ce qui fait briller les couleurs tendres. Cette manipula¬tion du matériel et la façon dont Achille groupe les formes avec beaucoup d’in¬tuition pour la ‘pureté du ton’ à l’inté¬rieur de la toile font que ses composi¬tions respi¬rent un repos tout spé¬cial… »
N. Spaans, Leyde 1992.